quelquES Bonnes pratiques POUR UN TÉLÉTRAVAIL DE QUALITÉ
La mise en place du télétravail doit s’inscrire dans un processus de concertation dans l’entreprise afin de rencontrer l’adhésion des salariés, de sorte que cette forme d’organisation du travail soit bien acceptée et efficace pour le salarié comme pour l’employeur. Motivations, perceptions, savoir-faire, niveau d’autonomie, capacité d’organisation, intérêt de chaque salarié méritent d’être pris en compte.
ACCEPTATION ET PRÉPARATION LES MAÎTRES MOTS
Le télétravail, même contraint du fait par exemple d’une crise sanitaire, ne doit pas être subi, car cette sujétion brutale est souvent la source d’une dégradation des conditions de travail et un facteur de risques psychosociaux.
On comprend donc que la mise en œuvre du télétravail doit se préparer, tout particulièrement lorsque le lieu de télétravail sera le domicile du salarié. Bonne occasion pour y intégrer un certain nombre de bonnes pratiques et de les diffuser aux salariés concernés. Lesquelles ?
LES CONDITIONS DE TRAVAIL S’APPLIQUENT AUSSI EN TÉLÉTRAVAIL
Les experts en santé et condition de travail s’accordent à dire que la mise en place du télétravail doit notamment prendre en compte :
Des aspects psychosociaux
liés notamment à la préservation des équilibres et de la séparation entre sphère privée et sphère professionnelle et au maintien de la santé au travail. Ainsi est-il vivement souhaitable que le salarié puisse disposer d’un endroit isolé pour travailler, et si possible, un endroit véritablement dédié comme un bureau ou une pièce facilement isolable. Cette règle n’a pas pu être respectée dans de nombreux cas comme en attestent les interventions impromptues d’enfants et d’animaux lors de visioconférences ou d’appels téléphoniques.
Des aspects ergonomiques liés à la qualité des conditions de travail et à la santé au travail.
Il s’agit là de prendre en compte l’espace de travail, l’aménagement de l’environnement de travail et les outils mis à disposition du salarié. Dans un monde idéal, le salarié devrait disposer d’un bureau, d’un fauteuil ergonomique, d’un écran fixe, en plus de l’écran de son ordinateur portable, d’un clavier séparé, d’une souris et de tout l’équipement nécessaire au travail et aux communications.
Quelques bonnes pratiques
S’agissant du bureau, il est indispensable d’adapter la position du bureau, la position de l’écran ainsi que tous les éléments liés à l’assise face à un écran. Il est essentiel de bouger et de changer de posture pour à la fois reposer les points de tensions musculaires et le regard.
Les ergonomes recommandent également d’alterner l’utilisation d’un écran à la lecture sur papier et à de l’écriture à la main si possible.
Et quand le salarié n’a pas de bureau, d’espace dédié, ce qui est le cas le plus fréquent ?
Essayer d’obtenir la possibilité de travailler dans un tiers-lieu, un espace de coworking
À défaut, respecter chez soi quelques règles simples :
- Sortir ses dossiers et outils le matin, les ranger le soir, pour matérialiser la séparation des sphères privées et professionnelles ;
- S’habiller, ne pas changer ses routines du matin : réveil, alimentation… ;
- Organiser son temps de travail encore plus que d’habitude, au bureau. : regrouper les tâches, planifier sur les journées de télétravail. Définir des créneaux avec son manager et ses collègues pour s’appeler et pour pouvoir travailler efficacement. Adopter un rythme quotidien permettant de séparer les temps de travail et les temps personnels. Se fixer des horaires et respecter les pauses (déjeuner notamment) ;
- Être très attentif à sa posture de travail : essayer de régler sa chaise par rapport au plan de travail choisi ; à défaut s’asseoir en maintenant son dos droit, y compris par terre. Éviter par conséquent les postures qu’affectionnent nos adolescents pour surfer sur les réseaux sociaux ou jouer avec tablettes ou smartphones ;
- Dans tous les cas, aucune position de travail n’est bonne lorsqu’elle est maintenue trop longtemps. En changer lorsque des tensions (cervicales, épaules, poignets) se font sentir ;
- Ne pas poser directement l’ordinateur sur vos genoux : chaleur dégagée et distance insuffisante des yeux ;
- Varier les utilisations de l’ordinateur entre utilisation active ou plus passive (lecture par ex.) ;
- Soulager les sollicitations visuelles : tourner son regard vers l’extérieur de temps en temps, régler la luminosité de son écran, régler la luminosité environnante (rideaux, lumière d’appoint, protéger ses yeux de la lumière bleue en cas de problème de vision, éviter les situations d’éblouissement [plan de travail réfléchissant, position par rapport au soleil) ;
- Alterner visioconférences et appels téléphoniques pour limiter le temps d’écran ;
- Profiter des appels téléphoniques et des conf-calls pour se lever, se dégourdir les jambes et détendre ses muscles. D’une façon générale, prévoir des pauses pour bouger, s’aérer l’esprit et le corps ;
- Pratiquer la déconnexion : renseigner son agenda sur les temps déconnectés, s’imposer de ne pas travailler le soir et le week-end, utiliser les messages en absence.
Ces quelques bonnes pratiques ne prétendent pas à l’exhaustivité. Mais, si elles sont bien appliquées, alors le salarié pourra se prémunir efficacement contre des conditions de travail dégradées et contre un certain nombre de facteurs de risques pour sa santé.
Si le télétravail n’est certainement pas la panacée, autant en faire un mode d’organisation du travail acceptable et confortable pour le salarié.
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