Les négociations salariales face au défi de l’inflation
NAO : Le cadre général
La périodicité
Tous les ans :
La rémunération, le temps de travail, le partage de la valeur ajoutée dans l’entreprise, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie de travail.
Tous les 3 ans
dans les entreprises de plus de 300 salariés : La gestion des emplois et des parcours professionnels.
Négociation tous les 4 ans (ordre public) ou tous les ans
(dispositions supplétives en l’absence d’accord)
La problématique de l’augmentation des salaires à travers les missions récurrentes
La politique sociale
permet d’avoir une photographie des enjeux sociaux. Dans ce cadre, les études de rémunération, l’analyse de l’index d’égalité professionnelle sont des sources importantes pour bâtir la négociation.
La politique financière
aborde les marges de manœuvre financières de l’entreprise, mais aussi des problématiques en lien avec le coût du capital (politique de rémunération de l’actionnaire sous différentes formes).
Les orientations stratégiques
indiquent la projection en matière d’activité, de chemin stratégique en lien avec les conséquences économiques, mais aussi sociales (effectifs, hypothèses sur la masse salariale).
Le niveau de la négociation
Groupe :
Les négociations obligatoires périodiques peuvent être engagées au niveau du groupe, de l’entreprise ou de l’établissement et possible au niveau groupe si accord le prévoit. Dans ce cas, les entreprises du groupe sont dégagées de leurs obligations de négocier sur le sujet concerné.
Établissement :
Toutes les négociations obligatoires peuvent se dérouler également au niveau de l’établissement ou de l’entreprise. Cela est rendu possible sur établissement si aucune organisation syndicale ne s’y oppose.
UES :
Possible si une section syndicale existe à ce niveau.
UNE HAUSSE DES INDICATEURS EN 2021
En décembre 2021, par rapport à fin 2020 :
+0.5%
pour l’indice du salaire mensuel
de base (SMB)
+0.7%
pour l’indice du salaire horaire de base
des ouvriers et des employés (SHBOE)
Ces évolutions doivent être mises en regard de l’inflation sur la période, en effet les prix à la consommation (pour l’ensemble des ménages et hors tabac) ont augmenté de +2,8 % sur un an au 4e trimestre.
Le SMIC a été augmenté deux fois en 2021 pour atteindre une hausse annuelle lissée de 1,6% :
+1%
en début d’année 2021
Suite à la hausse de l’inflation,
une nouvelle revalorisation de
+2,2%
a été effectuée en
octobre 2021.
En début d’année 2022, le SMIC
a été revalorisé de
0,9%
En 2021, le CAC 40 a bondi de près de +29%, sa meilleure année depuis 1999. Il boucle 2021 au-dessus des 7 000 points, un jalon historique qui a conduit à un rendu à leurs actionnaires 69,4 Mds€ dont 23,8 Mds€ sous forme de rachats d’actions.
QUELS LEVIERS DE NÉGOCIATION ?
Dans ce contexte géopolitique, une perte sensible du pouvoir d’achat est renforcée. Cette perte est d’autant plus sensible qu’elle fait suite à une période d’activité partielle où les salaires ont diminué sur certaines périodes et où les précédentes NAO ont été réduites.
Pour autant, la reprise économique, le contexte fiscal et certains résultats d’entreprises montrent un certain nombre de marges de manœuvre en la matière.
Un large périmètre large à investir pour les négociateurs, notamment sur :
Le salaire effectif qui doit concerner l’ensemble des salariés
De nombreuses autres mesures relatives au pouvoir d’achat sont possibles : tickets restau, abondements divers, CESU préfinancés…
Apex est en possibilité d’assister les organisations syndicales sur tout ou partie du processus de préparation à la négociation.