Les risques psychosociaux ont pris une telle ampleur, que fin de l’année 2009, le ministre du Travail a enjoint toutes les entreprises de plus de 1000 salariés à réaliser un diagnostic des RPS et proposer des plans d’action.
Mais si la visibilité médiatique gagne, l’indemnisation des victimes au titre des accidents du travail reste rare. Aucun des 98 tableaux de maladies professionnelles ne mentionne une pathologie due à des facteurs psychiques.
La seule solution reste pour les victimes ou leurs ayants droit la reconnaissance en accident du travail. Exemple : les ayants droit d’une cadre de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont fait reconnaître son suicide comme accident de service. La salariée avait laissé une lettre mentionnant notamment une surcharge de travail. Malgré un avis positif de la commission médicale de réforme, l’AP-HP a refusé de reconnaître le lien entre le suicide et le travail, avant d’y être contrainte par le tribunal administratif.
Une évolution possible ? En réponse aux travaux du Conseil d’Orientation des Conditions de travail (COCT), la dépression, le trouble anxieux généralisé et le stress post-traumatique lié à un évènement grave ou à des traumatismes répétés, trois pathologies pourraient à l’avenir être prises en compte.