RPS,
QUELS RÔLES LES CHSCT, LA CSSCT ET LES CSE PEUVENT-ILS JOUER ?
Les représentants du personnel peuvent intervenir sur les questions relatives à la santé mentale des salariés. Le droit d’alerte des Délégués du personnel en cas d’atteinte aux droits des personnes est étendu à la santé physique et mentale, et explicitement aux discriminations (dispositif conservé aux élus du CSE). Les CHSCT et le CSE ont pour mission de contribuer à la protection de la santé physique et mentale, ils peuvent proposer des actions de prévention en matière de prévention des risques psychosociaux.
Malgré cette avancée dans les textes, les demandes des représentants du personnel qui portent sur ces questions sont souvent contestées. L’argument le plus souvent avancé consiste à prétendre que le harcèlement moral et les atteintes à la santé mentale ne relèvent pas du domaine d’action du CHSCT et du CSE. Pour les directions, elles sont du ressort de l’individu et pas de l’organisation.
Le élus se voient souvent opposer l’argument récurrent des directions : les problèmes de santé mentale relèvent essentiellement du domaine privé, et le travail n’a rien à voir dans l’apparition de pathologies forcément individuelles.
Face à ces contestations, les représentants du personnel peuvent factualiser l’existence du risque à l’aide de deux leviers :
- S’appuyer sur les textes existants qui ne limitent aucunement l’action du CHSCT ou du CSE au risque physique au sens usuel du terme, mais englobent l’ensemble des déterminants de la santé au travail,
- Objectiver le plus possible l’existence de ce risque (en prenant appui sur les indicateurs de santé du personnel décrit dans le rapport du médecin du travail par exemple), et en le reliant à ce qui se passe concrètement dans le travail.
Les quatre grands rôles
des élus
- Recueillir des informations sur le terrain par les échanges avec les salariés : essentiels pour comprendre les ressentis, sentiments, contraintes, empêchements…
- Inspections irrégulières ; enquêtes auprès des accidents du travail
Proposer et suivre des indications sur :
- La santé des salariés
- L’organisation du travail
- L’activité de travail
- Sensibilisation des salariés
- et des acteurs internes sur la détection des risques psychosociaux
- Alerter la Direction : réunions ordinaires ou extraordinaires
- Aide aux salariés pour exercer leur droit de retrait en cas de danger grave et imminent